Suis-je promis à une vie froide, une existence faussement bourgeoise, plate, triste, et aseptisée? Suis-je promis à une complaisance facile mais douloureuse, à sublimer mon morne quotidien en une extase des sens programmée ou à l’occulter par le confort, à poursuivre ces mêmes rêves de reconnaissance socio-intellectuelles? Une réussite latente, convenue, fade, réévaluée sans cesse à la hausse? Est-ce la convergence à laquelle j’aspire? Je fantasme sur l’autre existence, pleine de liberté, d’inconnu, de découvertes et de voyages. J’ai choisi de renoncer à cette existence.
Quel est l’origine des premiers symptômes?
Ah oui, je m’en souviens, cela paraît être une éternité alors que c’était il y a à peine six ans.
Mais en six ans il peut se passer une quantité folle de choses, d’évènements ou d’absence d’évènements. Une continuité d’évènements qu’on ne choisit pas, qui, sans pour autant être de nature dramatique, nous éloigne de ce que nous aimons, de ce que nous avons envie d’être, nous font regarder un passé idéalisé, flou et dépourvu de chronologie. Les moments d’étonnement se font rares et surgissent comme une réminiscence du passé.
Le 12 mars 2005 à 9h du matin, je me trouve dans les bureaux d’une grande société parisienne.
Une DRH me tend mon contrat de travail, un CDI plutôt bien rémunéré pour le jeune étudiant que j’étais, habitué à se nourrir de sardine à l’huile et de bière à 12 degrés.
Je signe. Ils achètent.
C’est la fin alternative de l’Auberge Espagnole, celle où Romain Duris reste au ministère des finances avec son personnel formaté, une fin qui ne mérite pas de suite, une renonciation aux rêves et à leurs réalisations.
De quoi sont constitués les premiers symptômes?
Stress, chiasse, vertige, crise d’angoisse, maux de têtes, dépersonnalisation, sensation de vacuité profonde et irréversible.
Quels sont leurs conséquences à long terme?
Tout ressemble à un paterne, toute perception, idée, ou concept se range facilement.
Tout paraît avoir un patron, et se décomposer dans un sous-système bien connu, qu’il s’agisse d’une architecture, d’un propos, d’un visage, d’un sentiment et même d’une journée.
Il s’agit plus d’une impression que d’un phénomène réellement démontrable. Cette perception omniprésente du paterne est directement liée à la lassitude d’une existence routinière.
D’où proviennent les symptômes?
Le monde des SSII est composé de missions, sur place (chez le client), ou à emporter (à la maison mère). Un employé doit être pleinement rentable et impute régulièrement sur un outil de saisie informatique de quoi sont composés ses mois, ses journées, demi-journées, parfois même ses heures…
On part donc régulièrement « en mission chez le client », une expression qui signifie qu’on vous a vendu comme de la viande (ou « de la matière grise » pour flatter votre égo et vous faire croire que vous allez réfléchir) à une autre entreprise (dans laquelle vous allez vous faire chier). Vous êtes « prestataire », ou pute des entreprises. Ne vous risquez jamais à dire « non »! Les désirs des clients, même les plus tordus (les désirs comme les clients), doivent être réalisés avec passion et intégrité, sous peine d’être considéré comme un déviant. Laissez-vous manipuler comme de la matière première à donner en pâture à la prochaine entreprise venue.
Quel fut le premier symptôme?
Je me souviens bien du premier jour de ma première mission. Fraîchement sorti de l’université, j’étais en poste comme « ingénieur » depuis quelques semaines lorsque je fus envoyé chez ERTZ, dans l’industrie de la défense.
Arrivé au sein d’un open space de ERTZ, je fus atterré par le climat de puérilité ambiant. Les ingénieurs faisaient des batailles de boulettes de papier en m’ignorant ostensiblement.
« Voilà ton bureau! » m’a dit Jean-Pierre. Me voilà au milieu d’une espèce de salle de contrôle des années 70. J’ai remarqué la présence d’un lance-missile. « Normal, on est chez ERTZ. » me suis-je dit. Le type a commencé à le manipuler agenouillé et m’a visé.
« Vous êtes sûr qu’il n’est pas chargé? »
Le truc avait l’air effectivement chargé. Il y trônait un gros missile, et ce type n’avait pas l’air du tout de savoir ce qu’il faisait. J’ai croisé les doigts pour qu’il arrête de jouer avec ce lance-missile. Il s’agirait tout de même d’un homicide involontaire particulièrement odieux.
Jean-Pierre m’a ensuite demandé de le suivre à son bureau, ou plutôt son box. Nous avons découvert un bureau recouvert intégralement de post-it, écran et clavier compris. Cela lui a pris 5 bonnes minutes pour les recueillir consciencieusement un à un, avec un air hébété faussement amusé et faussement gêné, comme s’il comptait les utiliser plus tard. Comme si le gâchis de papier le froissait. Comme si la potentielle et probable utilisation des missiles produits par son entreprise à des fins encore inconnues de nous autre pauvres extérieurs (mais aussi de lui-même) pouvait l’effleurer.
C’est pendant le repas de midi que j’ai compris que la situation était grave.
« Chez ERTZ, nous sommes le leader mondial de l’armement. » dit Jean-Pierre en me regardant tout sourire d’un air satisfait.
Je ne réagis pas.
« Si vis pacem, para bellum. »
Je l’ai regardé l’air un peu étonné.
« Qui veut la paix, prépare la guerre!
– Oui, je connais.
– C’est du grec. »
J’étais assis en face de ce connard, et je me demandais comment-on pouvait être con au point de débiter fièrement autant de conneries en si peu de temps.
Jean-Pierre, en guerrier bedonnant dans son costard et sa cravate à pois verts, avec sa moustache rose de mixture de fruits rouges et son visage poupin. Il serait le premier à se faire dégommer en cas d’attaque.
Plus tard après le déjeuner, quelqu’un a du m’accompagner pour que je puisse faire mes besoins. Une sombre histoire d’autorisations quand on a un statut aussi bas que le mien.
J’ai perdu toute autonomie.
Le soir venu, j’allais quitter les locaux quand Jean-Pierre me lance:
« Tu n’éteins pas ton PC? »
« C’est pas très écolo de laisser ton PC allumé toute la nuit! » renchérit-il devant mon absence de réponse. Attendait-il quelque chose comme « Qu’est ce qu’on s’en fout de l’écologie? On travaille sur des missiles! »
J’ai préféré me taire.
La situation semblait désespérée. Mais ça n’était que le commencement.
Pourquoi les SSII ont des noms qui ne veulent rien dire?
Tout simplement parce qu’elles ne sont, pour la plupart, pas spécialisées dans un domaine précis. Autrement dit, pour pouvoir fournir la palette la plus large de service qui soit. En général on retrouve les secteurs suivants: Aérospatial, Défense, Automobile, Énergie, Transport, Finance, et Télécom.
Prenons le cas de mon entreprise. Appelons là Expert Ingénierie: le nom réel n’en dit pas plus. Il pourrait être remplacé par n’importe quoi tant que les initiales sont conservées. D’ailleurs, la boîte a déjà changé de nom plusieurs fois. Je soupçonne même certaines SSII de choisir leur nom en fonction de l’ordre alphabétique (Altrin, Altin, Aptos, Assystés..) pour paraître prioritairement dans la liste des entreprises pour les salons d’embauche, les magazines…
Concernant votre travail, peu importe en quoi il consiste, il faut le faire le plus vite possible pour satisfaire le client. La phrase suivante, extraite de la plaquette de Atus Origin réceptionnée lors d’un salon de l’embauche, décrit bien ce concept: « Turning client vision into result ». Amen.
Notre travail n’est pas visible mais il est omniprésent. Du système d’information des banques jusqu’au système embarqué des avions en passant par les satellites, les ERP, les voitures comme les chars d’assaut, les bornes interactives comme les missiles, l’installation et le câblage d’une salle informatique comme les études de forage pétrolier ou les études spatiales. Nous sommes derrière chaque système, chaque sous-système, chaque système de système. Nous sommes dissimulés derrière nos écrans cathodiques pourris, perdus au trou du cul de l’Ile de France.
La moyenne d’âge ici est de vingt-cinq ans. Les managers adorent les jeunes diplômés, c’est eux qui se forment le mieux (et qui acceptent de travailler à un salaire aussi bas jusqu’à ce qu’ils s’en rendent compte et qu’ils s’en aillent).
J’ai même un collègue qui travaille le jour, la nuit et le week-end avec une rémanence permanente du logo « Renault » sur un écran CRT datant d’une époque que je pensais révolue.
Nous faisons tout et nous ne faisons rien.
Vous êtes traducteur: une banque sollicite la traduction d’une documentation.
Vous êtes graphiste: vous retouchez des screenshots pour pipoter un document.
Vous êtes manutentionnaire: charger/décharger un camion, déménager/installer une salle informatique.
Vous êtes technicien de maintenance: un tournevis et un fer à souder, et c’est parti on répare son PC.
Vous faites la hotline: oui, oui, on a bien vendu une assistance technique avec hotline.
Non, vous ne rêvez pas, vous êtes bel et bien prestataire de services.
« Vous êtes la merde de ce monde prête à servir à tout. » Fight Club, exception faite des combats, malheureusement.
Bienvenue dans l’univers des SSII.
Comment se retrouver à faire un travail dont on n’a pas voulu? (Phénomène certes très fréquent)
Tout a commencé à cause d’un salon de l’emploi auquel je n’avais d’ailleurs pas spécialement envie d’aller. Mais voilà, les DRH sont comme des piranhas, elles se jettent sur tout ce qui bouge (et de préférence qui a l’air jeune). Elles parcourent les CV avec leur grille de mots clés. Si ils correspondent, elles ne vous lâchent plus. C’est ce qui m’est arrivé.
Je me suis alors retrouvé dans une file d’attente à Altrin (ou Altin) de jeunes ingénieurs en costard, attendant qu’on les appelle. On est reçus dans un bureau étroit par des « managers » qui ont plus l’air de conseillers pôle emploi qu’autre chose. J’ai été noté sur mon apparence, à proprement parlée, puisque je n’obtiens qu’un B pour cause de non port du costume. Celui-ci est compensé par mon dynamisme grâce auquel j’excelle avec un A. Ils me rappelleraient trois mois plus tard pour me proposer une mission sans aucun rapport avec mes compétences que je refuserais aussitôt.
Les invitations pleuvent. Chez Colfrumi, il y avait une soirée à thème à l’attention des jeunes diplômés: pizza et quizz rugby au programme, avec beaucoup d’alcool. J’ai passé mon entretien alors que j’étais déjà bien éméché. Par chance, le manager était plus saoul que moi. En plus, il ne savait absolument pas de quoi il parlait. Il m’a alors invité à venir visiter le siège de Colfrumi le lendemain.
L’entretien a commencé par un test que j’ai réussi plutôt brillamment selon le manager (j’obtiens pourtant la note moyenne de 10/20). À croire qu’ils sont habitués à la médiocrité chez Colfrumi (ce que je n’allais pas tarder à vérifier).
Il s’en est suivi une visite des locaux. Je circulais dans divers salles toutes plus froides les unes que les autres. Les ingénieurs étaient disposés comme s’ils travaillaient en usine. Les bureaux (par bureau j’entends une table avec un PC et une chaise) étaient disposés par rangées tous dans la même orientation. Tout le monde arborait un air renfrogné. La mauvaise humeur planait. Les ingénieurs s’affairaient devant leur terminaux connectés à des téléphones portables. Comme à l’usine. Comme c’est triste.
Puis arriva le 12 mars 2005, le jour de l’origine des symptômes.
Et la vie de famille, ou de couple?
Les gens attendent en général de devenir manager avant d’avoir des enfants.
Quant aux ingénieurs, la plupart sont célibataires. Je me souviens d’ailleurs d’avoir menti à ce sujet lors de mon entretien d’embauche en disant que j’étais célibataire pour maximiser mes chances.
Et pourtant, les informaticiens façonnent le monde de demain.
Ils créent de nouvelles manières de travailler, de nouvelles manières de penser, de nouvelles manières de construire. L’automatisation étant au cœur des préoccupations.
Enfin un prestataire avec du recul ! Je pense qu’on est nombreux a se reconnaitre dans ta chronique, meme si les parcours sont differents; les symptomes restent les memes, no matter what…. Moi qui suis « vieux » pour une SSII maintenant je ne me laisse plus faire, et cela ne plait pas…
C’est con que tu aies laissé tomber ce blog
26 ans de ssii, j’en avais à dire…
Hier, j’ai jeté mon smartphone à la gueule de ma direction
Ce matin, je vais devoir aller le récupérer
Un foisonnement de sociétés insipides avec des noms insipides en concurrence entre elles. Un turn-over soigneusement entretenu. Des livraisons de qualité moyenne (entretenues, elles-aussi, par des contrats de TMA). Un beau gâchis.
Incroyable… Très belle description.
Mais qu’est-ce que vous êtes venu faire dans cette galère ? Je suis souvent surprise des commentaires des personnes qui travaillent comme vous dans une SSII ou une boucherie (vous parlez tous de « marchands de viande »). Je ne savais pas que les recruteurs vous mettaient un couteau sous la gorge pour vous faire signer votre arrêt de mort ! Il faudrait peut-être un peu plus d’ouverture et de curiosité avant de signer pour un job. De quoi avez vous envie ? Le bac, la prépa, l’école d’ingé… Tout ça est très convenu. La suite est donc logique et merdique. Toutes ces belles études devraient au contraire vous pousser à vous poser les bonnes questions avant d’entamer votre vie pro. Faites un break. Profitez de la vie pendant une année sabbatique et revenez avec les idées claires. On peut se planter avec son premier job mais il faut arréter de se plaindre. Ceci dit ce blog est plutot amusant, votre expérience a tout de même du bon, vous m’avez fait passé un bon moment.
Quand il s’agit de son premier emploi, il est difficile de faire la fine bouche alors que la large majorité des entreprises (hors SSII) demande au moins deux ou trois années d’expérience.
Et pour la suite, c’est malheureux mais les SSII saturent le marché du travail.
De manière plus générale, le problème avec les métiers de l’informatique (en SSII ou non), c’est la manière dont ils sont pratiqués, c’est à dire dans l’urgence.
Là où je te rejoins, c’est que rien ne nous oblige à rester!
Je ne suis pas certaine que les SSII saturent le marché du travail.
Si elles embauchent et qu’elles vendent leurs prestations, c’est qu’il y a une demande.
Aujourd’hui les entreprises, les clients des SSII, veulent de la flexibilité. Ils recherchent des compétences particulières pour développer un projet le temps d’une mission, mais ne veulent certainement garder ces personnes une fois le projet terminé. Beaucoup de projets, donc besoin de beaucoup de compétences différentes et c’est plus simple de faire appel à des SSII / de l’interim / des CDD que de prendre des personnes, de les former, de les garder et de les former de nouveau lorsque les projets changent.
Vas trouver un ingénieur aujourd’hui qui acceptent de l’intérim ou un CDD. Il y en a, mais pas beaucoup…
Le problème réel, ce n’est pas les SSII qui proposent malgré tout des emplois en CDI, c’est notre vision de la mission actuelle d’une entreprise : aujourd’hui il ne s’agit que de rentabilité, et le « capital humain » n’est réduit qu’à un simple « facteur travail ».
Tess, votre ‘solution’ est un peu simpliste : s’arreter, prendre du recul, se poser les bonnes questions, prendre une année sabbatique….Heu…mon loyer, ma bouffe, mes factures énergétiques, je les paye comment pendant mon année de méditation? Si vous avez une solution pour ça je suis preneur.
Ensuite, une fois que j’ai trouvé ce que je voulais vraiment faire, là où je serai heureux, est-ce-que ce sera si facile que ça à mettre en place? Imaginons par exemple que je veuille faire un métier qui n’ait rien à voir avec mes études, vous pensez qu’un employeur va vous faire confiance?
Ou alors il reste à monter sa boite, et là vaut mieux partir d’entrée avec les bons réseaux au alors vaut mieux avoir les reins solides questions liquidités.
Et ce n’est pas avec les salaires de presta qu’on peut mettre des masses de côté. Bien souvent l’argent gagné à la fin du mois repars dans le système sans pour autant etre un consommateur acharné: loyer, nourriture, électricité, etc, bien souvent suffisent pour tout engloutir.
Et oui, l’argent est le nerf de la guerre.
Et non, ce n’est pas parce qu’on veut qu’on peut. Ce serait tellement bien
Marrant cet article, j’ai fait pareil, je suis rentré en SSII au sortir de l’école. J’y ai passé 4 ans …. et puis j’ai décidé que je ne voulais pas faire ça toute ma vie.
Etudes supplémentaires (gestion car connaitre un peu de compta ça ne fait jamais de mal), création de boite, revente, tour du monde, retour à la vie réelle, re-création de boite …. mariage et enfants au milieu de tout ça 🙂
Beaucoup plus de stress qu’en SSII, souvent un boulot moins intéressant intellectuellement mais une réelle indépendance et ça, pour moi, ça n’avait pas de prix.
Il suffit de prendre le risque, de décider qu’on n’a pas grand chose à perdre sauf un peu de confort matériel. Comme beaucoup d’autres, j’ai eu la chance que ça fonctionne, pourquoi pas vous. Je me demande simplement si vous serez plus heureux dans un autre métier/role ????
Tout simplement magnifique.
Nous sommes des numéros.
Bonjour industrialisation et médiocrité. Adieu passion et motivation !
D’accord avec Tess!
C’est pathétique d’être aussi passifs, personne ne vous a obligé à signer votre contrat, à aller sur cette mission en particulier, tout ca par ce que vous préfériez être embauché sur profil pour l’esthétisme!
J’ai été consultant pendant 2 ans dans une très grosse société (Altrin/Altin) où j’avais été embauché sur profil et j’ai commencé une mission où effectivement je ne connaissais pas grand chose… mais c’est vous qui faites le poste!
A vous d’utiliser les « marchands de viande » à bon escient, car la plupart du temps c’est vous et les clients qui vous considérez comme de la viande…
Je suis allé ensuite dans une autre société de conseil, en création, coté manager, et on peux faire bien ce métier.
Reste à vous rappeler que le monde du travail n’est pas le monde des bisounours, que vous aurez toujours une boss au dessus de vous à moins que vous ne créiez votre entreprise, soyez pro-actifs!
Et ce n’est pas fini de s’empirer avec la génération Y qui arrivent pensant que tout leur est du…
Yann :
C’est une illusion de penser que tu peux être actif.
Des le départ, tu n’as pas rédigé ton contrat de travail en collaboration avec ton employeur, tu t’es très certainement contenté d’adhérer à celui qu on t as proposé.
tu dis : « c’est vous qui faites le poste », mais c’est uniquement par l’accord de tes supérieurs qui t’ont donne l’impression de faire ce que tu veux.
ils te le rappelleront dans le cas inverse et ne manqueront pas de te remettre à ta place le cas échéant;
L’arroseur arrosé deviendra bizzarement moins « actif ».
Tu le dis toi-même « vous aurez toujours un boss au dessus de vous »
Cela devrait te suffire à prendre conscience que tu n’es pas l’actif que tu prétends être.
Enfin, condamner le comportement du bloggeur, ainsi que celui des générations futures sur des préjugés infondés, sont dignes d’une personne qui a une bien haute image de soi, et pour moi, c’est la que réside le réel pathétisme et le plus grand défaut de l’Homme : se croire supérieur à ses paires (je n’évoque même pas les autres espèces animales …)
Yann, tu es un loup déguisé en agneau.
Typique du consultant qui passe du coté obscure de la force.
Tu me fais penser à un manager qui n’avais pas voulu voter aux élections DP/CE en disant « m’en fou, j’ai pas de problèmes », trois semaines plus tard un DP CGT l’a défendu et aider a négocier son départ.
Tout manager que vous êtes, vous n’êtes que des salariés comme les autres.
Quitte a bosser dans une boite d’interim de luxe, autant faire directement de l’interim. Au moins il y à la prime de précarité.
Pas mal,…c’est bien écrit…c’est tellement vrai, …je continue la lecture…j’ai envie d’en savoir plus.
Et puis ça me conforte dans les choix pris déjà il y a trop longtemps.
SSII, n’est-elle pas une variable d’ajustement ?
Vers un nouveau statut juridique:
Société Coopérative d’Intérêts Collectif (SCIC)
Je me suis fait entuber pendant 5 ans en SSII et je resigne à nouveau … pour un salaire supérieur !!! Tnat qu’à me faire entuber, autant le faire bien !
Cela va faire 17 ans que je bosse en SSII, Sertuc/ID4, Altin, Altrin, bref que du beau monde.
C’est bon, j’en ai ma claque, ma dose, over-saturé, je suis en train de me bouffer le foie, si je reste un mois de plus je vais développer un cancer. Je termine mes vacances, je pose ma dem et je file voir ailleurs si j’y suis.
J’ai toujours la niak, la motivation, l’envie de relever des défis techniques mais plus pour ces gugusses.
On n’a qu’une vie, et après tout pas grand chose a perdre a aller tenter de pratiquer sa passion pour des gens bien. Et si je me plante, j’irai faire pousser des chèvres et élever de l’herbe dans le Larzac, ce sera plus épanouissant que de mettre sa fiche de paye au dessus de sa conscience.
Le plus rigolo dans tout ça, c’est quand même l’extrême nullité crasse des managers de ces boites. Les mecs se la racontent, cela en deviens pathétique et risible.
Mon pauvre garçon, mais que t’arrive-t-il ???
Serais-tu désespéré à ce point par tes managers ?
Disons que l’élément déclencheur de ces dernières semaines a été deux managers qui ont ont mal pris que je leur rappel les règles de fonctionnement du service info. Ils sont venus a tour de rôle dans mon bureau et m’ont insulter, crier dessus, et même menacer physiquement.
J’ai fais une main courante pour marquer le coup.
Je me demande bien ce que cela aurais été si j’avais fait capoter une mission ou même fais perdre un client. Ils auraient fait quoi ? Il m’aurais tirés sur 10 km dans la ville attaché à une voiture ???
Alors oui, je suis désespéré par les managers et leurs nullité crasse.
Désespéré par la non réaction de la direction sur le sujet, comme si c’était normal de subir ce genre de choses.
Désespéré par mon responsable qui a essayer de me faire croire que je l’avais bien chercher.
C’est sans espoirs, et je vais pas continuer a bosser pour ces gens là, ils ne méritent pas que je leur donne ce que j’ai de plus précieux au monde : mon temps. Car c’est la seule chose dans la vie qui ne se rattrape pas.
En 23 ans de carrière dont 17 en SSII, je n’avais encore jamais vu ça.
Rien ne justifie que l’on s’adresse ainsi à un salarié. Au mieux, ils n’avaient qu’a me convoquer et me dire ce qu’ils avaient a me reprocher, mais sans crier, sans insulter et sans menacer.
Je n’ai jamais été aussi irritable et sous tension à ce point que ces trois dernière années. Cela joue sur ma relation avec ma femme et mes enfants, et ça c’est pas bon du tout;
Trop c’est trop.
Je n’ai pas perdu la motivation, mais pour mon actuel employeur, si.
Tout ce que je veux maintenant, c’est tourner la page, fermer le livre et sortir de la bibliothèque et ne plus jamais entendre parler de cette bande nazes.
Le citron il a plus de jus.
… J’avoue que c’est inadmissible ! surtout si la direction ne fait rien… J’ai eu la chance de me retrouver coté commerce/management dans 2 petites sociétés qui ont des vraies valeurs humaines et d’égalité entre tous les salariés (managers comme consultants) et je sais que certains concurrents, ou du moins certaines personnes au sein de ces concurrents font très mal leur travail…
J’en suis sincèrement désolé pour toi… si je peux t’aider (à trouver directement du boulot chez un client final… je ne te proposerais pas autre chose!), je commence à avoir un petit réseau, en fonction de ta région…
Courage !
Merci c’est très sympa de ta part.
Je suis à Lyon intra-muros.
Yanndolbeau {àt} gmail point com
J’apporte un bémol a ce que j’ai dit un peu plus haut.
Le comportement de deux managers ne doit pas être appliqué à l’ensemble des managers. Il s’agit d’un cas isolé et non d’une généralité. La plupart des managers sont des gens biens, sous pression, débordés, la majorité d’entre eux font bien leur boulot et sont plutôt respectueux des consultants et du staff admin.
Au delà de cela je pense que je boulot de manager en SSII est un peu anxiogène en ce sens que c’est plus un job d’ingénieur d’affaires qu’un job de manager, au sens Américain du terme.
Oui tout n’est pas rose c’est vrai, mais globalement ce type de sociétés apportent la plupart du temps de vrais expériences chez des vrais clients et permettent de se forger un C.V qui tiens la route.
Les SSII ont autant de responsabilités que leurs clients qui favorisent ce modèle social et économique.
Aux managers l’aspect commercial de la chose, et aux consultants l’aspect technique. Chacun son job.
Là où c’est dommage, c’est cette sorte d’esprit de « Caste » qui se met insidieusement en place. Le clivage Manager/consultant pourrait être largement atténué par du « team building » managers/consultant.
Il est regrettable de voir une BU organiser une soirée kart pour les consultants et un séminaire de travail à l’étranger pour les managers.
Souvent deux poids deux mesures.
Propos recueillis :
Le manager :
– Oh ! vous avez fait une soirée consultants, vous êtes pas sympa vous auriez pu m’inviter.
Le consultant (le moins timoré de service) :
– Et toi, quand tu fais une soirée managers, tu invite tes consultants ?
Non ! bon alors de quoi tu te plaint ?
C’est d’autant plus dommage que tout cela pourrais être facilement atténuer/gommer.
La plupart des SSII ont pris conscience de tout cela il y à quelques années et font de gros efforts pour y remédier. Mais la route est encore longue.
Je viens de prendre connaissance de ce fil: +1 et +1 sur pas mal de chose.
En SSII depuis 1999, d’abord dans une petite (-1000) pour être maintenant dans une word company filiale rouge du pique bleu, force est de constater que nous sommes malheureusement plus qu’un baril de poudre (la poudre c’est notre masse salariale) et moins il y a de poudre mieux c’est. Au début on est jeune mais avec l’age on commence à ne plus ce laisser faire, et là c’est le drame.
Perso je suis en plein dedant, j’ai en ai RAZ le casque des SSII (et de l’informatique), je suis usé, fatigué, dégouté, limite depressif, et envie de tout foutre en l’air. Heureusement le soir j’ai mes enfants et ma famille.
On est dans un monde dans lequel il faut faire du pognon le plus rapidement possible et cela touche surement toutes les professions.
Homo homini lupus (bisounours ou pas)
Tellement vrai tous ça, le monde des SSII est un monde pourris jusqu’à l’os. Tant qu’on accepte notre rôle d’esclave, qu’on est rentable et qu’on peux servir de bouc émissaire au commerciaux et manager incompétents et lâche au possible tous ce passe bien, mais si on à le malheur de faire valoir ces droit on se fait défoncer la tête et je sais de quoi je parle.
En 8 ans j’ai fait 3 SSII (pas le choix y faut bien manger). Tous les clients chez qui je suis passé ont étés satisfait de mon travail, chez certains j’ai même eu le droit à des cadeaux remis en main propre par le DG. Mais dans les SSII c’était tous le contraire les heures sup (obligatoire) jamais payé, pas d’augmentation de salaire, pas de formation, pas d’évolution et en cas de problèmes que des insultes et des menaces (et je ne site que les points positif).
J’ai finit par faire une embolie testiculaires de tout leur monde de société de service.
J »ai tout envoyer balader en donnant ma dém’, de toute façon ils ne m’auraient jamais licencié.
Je me met à mon compte, au moins le soir quand je me coucherai fatigué, je saurai pourquoi, et puis je n’aurai pas de parasite de manager sur le dos pour pomper la sueur de mon travail.
J’ai lu avec attention et effroi tous ces témoignages, moi qui me pose la question de changer de boulot depuis plusieurs années sans oser passer à l’acte. Je ne bosse pas en SSII, je suis à mon compte depuis 15 ans mais finalement le constat est à peu près le même : mon boulot est de moins en moins valorisé, je suis considéré par la plupart de mes partenaires et clients comme la boniche à tout faire, une boniche technologique mais une boniche tout de même. Et en prime les boniches se tirent la bourre entre elles.
Je retrouve dans mon entourage beaucoup d’aspects évoqués dans les messages de Lucius : la terminologie à la mords moi le nœud, ne pouvoir rien remettre en cause de (traduire : donner son avis sur) son boulot sans risquer de passer pour un paria, la ridicule mode du développement agile promu par des consultants branleurs en mal de trucs à la mode, les caprices des clients, les budgets stagnant depuis 10 ans et en prime le côté sois « branché-connecté » sinon t’es un nase.
SSII ou pas, la base de nos métiers est la même, nous sommes au cœur des modifications sociétales de ces 30 dernières années et bien placés pour en évaluer toute la vacuité. C’est à se poser des questions sur la validité de l’évolution de notre civilisation. Et c’est peut-être là que je bât blesse : coincés devant nos écrans ce sont nos vies qui s’enfuient, à peine compensées par la frénésie consumériste, l’amour du vintage, le terroir authentique hyper marketté et Wikipedia, nous prenons toute l’ampleur du manque de sens. Pas plus heureux que nos grands parents mais assurément bien plus paumés.
Les problématiques de nos métiers ne sont rien de plus que les symptômes d’un inquiétant malaise ambiant.
J’aimerais bien m’en extirper. Mais je ne suis pas courageux.
Bonsoir et bonne année,
Venez que l’on bouge ensemble les choses, qu’on démonte la machine SSII/Syntec ou qu’on la détruise carrément… Mais pour ça, il faut retrousser les manches et se battre et non pas en restant devant l’écran ou broyer du noir dans son openstress…
https://www.thechangebook.org/info_2012/
A très bientôt
Comment dire .. Je suis atterré ! Par où commencer ….
Je suis atterré par le manque d’engagement du jeune Lucius qui juge, critique et condamne son entreprise, son métier…. Peut-être s’est-il trompé de voie, peut être manque-t-il de courage pour en changer… On peut ne pas adhérer, ne pas partager, mais peut être peut-il attendre d’avoir plus de recul sur le monde du travail avant de condamner. Ou peut-être peut-il créer lui-même une entreprise forte, belle, fleurissante, où les employés travailleront à leur rythme, prendront en charge les projets qu’ils veulent, choisiront leurs managers et détermineront eux-mêmes le juste niveau de rémunération….
Les SSII existent non pas pour gâcher la vie de Lucius, ou d’autres, mais pour répondre à un besoin de notre société. On peut passer des heures à discuter du bien fait ou pas de ce mode d’organisation, mais en attendant, il existe, c’est comme cela que le monde tourne. Les sociétés de services sont parmi les plus gros recruteurs. Des gens y passent quelques années à se faire des expériences diverses et variées avant partir vers d’autres horizons, d’autres y font carrière, certains souffre de ce système car ne leur convient pas… J’invite ceux-là soit à se poser les bonnes questions, à arrêter de cracher dans la main qui les nourri et soit chercher une autre voie, soit faire contre mauvaise fortune bon cœur et à s’investir dans leur travail et à essayer d’apprendre le plus de choses tout en s’investissant.
Je n’ose imaginer le quotidien d’un Lucius… comment aller travailler tous les jours dans un tel état d’esprit !!!! La vie est faite d’opportunités et challenges, alors haut les cœurs, prenez-vous en main et si vous ne voulez pas vous investir dans un job qui vous déplait, choisissez-en un autre.. ou créez un ! Ou alors trouvez un sens à ce que vous faites, trouvez de l’intérêt dans ce que vous faites et avec un peu de bonne volonté, vous allez aimer !
Je ne pense pas m’être fondamentalement trompé de voie et je ne condamne pas mon métier, mais la manière dont il est exercé.
Je pense qu’au vu des commentaires de mon blog, ou simplement en s’informant à travers les sondages, on peut affirmer que je ne suis pas le seul à avoir connu ce type d’états d’âme.
Ma vie ne s’arrête pas à la date de publication de ce blog, mais ma vie en SSII si! L’herbe est plus verte ailleurs, même en restant dans le domaine de l’informatique.
Les SSII révèlent un enjeu du 21ème siècle: la rentabilité à court terme.
« Jaimemonjob », ton surnom est-il une provocation? Avais-tu besoin de venir clamer ici que tu es un battant pour t’en convaincre?
« […] avec un peu de bonne volonté, vous allez aimer » c’est une blague? Le problème vient bien évidemment de la mauvaise volonté de la génération Y!
Jiddu Krishnamurti disait: « Ce n’est pas un signe de bonne santé mentale que d’être bien adapté à une société profondément malade. »
Je t’invite toi aussi à te poser des questions mon ami, à la vue de ton commentaire qui pue la complaisance pour une petite minorité privilégiée de ce monde à qui le système profite.
Bonjour Lucius,
Ce n’est pas parce que plusieurs personnes pense la même chose que c’est une vérité absolue. Ceci s’applique bien sûr à moi aussi. J’aime effectivement mon job, beaucoup de gens aiment leur job en SSII, et pas toi visiblement. C’est en ça que je trouve que tu t’aies trompé de voie. Si tu as trouvé un autre job qui te convient mieux, super pour toi. En attendant, au début de ta carrière, tu as accepté un poste en SSII qui t’a procuré un travail, un salaire, des expériences… et c’est déjà beaucoup. Ce travail ne te convient pas, tu en trouve un autre : super. Mais pourquoi autant critiquer, autant et cracher dans la soupe. Sans cette première expérience, aurais tu trouvé ce nouveau poste qui te convient mieux ? Pourquoi ce nouvel employeur ne t’a-t-il pas embauché quand tu étais jeune diplômé … peut-être ce nouvel employeur est-il critiquable aussi sous cet angle…
J’ai la chance de travailler avec des jeunes Y, des X et même des papy boomers… dans toutes ces générations, il y en a qui critiquent, d’autres qui s’éclatent, d’autres qui changent de job quand ils ne sont pas content, pour ma part, je ne pense pas que ce soit une question de génération, c’est un peu facile comme analyse. Je pense plutôt que c’est une question d’état d’esprit.
Enfin, je ne me sens pas assez fort et intelligent pour juger notre société, je n’ai pas non plus ta culture et je ne connais pas cette citation. Je ne sais pas si mon commentaire « pue la complaisance ». Mais ce que je sais, c’est que je vis dans un monde réel et que chaque jour je fais de mon mieux pour avancer et faire avancer les autres.
Je commence à penser que je suis un privilégié d’avoir cet état d’esprit, et j’espère pour notre pays que nous ne sommes pas une petite minorité.
« Je commence à penser que je suis un privilégié d’avoir cet état d’esprit, et j’espère pour notre pays que nous ne sommes pas une petite minorité. »
Surtout quand je vois la négativité constante de ces éternels insatisfaits!
Donc, parmi ceux qui critiquent il y a :
> Ceux qui n’ont jamais mis un pied en ssii, et donc ils critiquent sans savoir.
> Ceux qui y sont allés, ce sont des ingrats envers l’entreprise qui leur a permis de manger et de s’épanouir. Ils crachent dans la soupe…
Conclusion : personne n’a le droit de critiquer.
5 ans plus tard je fais le même constat : le complaisant pointant le déviant, car il a préféré fermer les yeux, en se faufilant discrètement pour monter dans la hiérarchie. Se plaçant ainsi du côté du manche, lui donnant l’illusion de faire partie de la caste du 10 ème étage. 🙄😉
Le « Cassus Belli » est le suivant :
« L’ingénieur d’aujourd’hui n’est rien d’autre que l’ouvrier d’hier »
Une fois qu’on a compris ça, les solutions sont simple. Refuser de donner sa force de travail à n’importe qui pour n’importe quoi.
Si c’est un job d’ouvrier, ils n’ont qu’a le faire eux-même.
Mes compétences je les garde pour ceux qui me paye à la hauteur de ce quelles valent réellement.
Et c’est étonnant de voir comment les enchères peuvent monter facilement.
Le pouvoir c’est nous qui l’avons, il suffit d’être ferme.
Et être à son compte c’est quand même vachement mieux.
@jaimemonjob : On reparlera de tes propos quand ta hiérarchie viendra te voir à l’aube de la quarantaine en t’expliquant que tu n’a plus rien a faire chez eux, que l’herbe est plus verte ailleurs et qu’il faut que tu penses à changer de métier.
Bon courage pour tes désillusions à venir.
@Lucius : ne lâche rien stp. Ton blog est extra.
@Moi : si l’ingénieur d’aujourd’hui n’est rien d’autre que l’ouvrier d’hier, alors imagine ce que représente une personne comme moi qui n’est pas ingénieur dans une SSII.
@jaimemonjob : « Les SSII existent non pas pour gâcher la vie de Lucius, ou d’autres, mais pour répondre à un besoin de notre société ».
Quelle besoin ? Les dirigeants de SSII (pour la plupart ) sont juste des parasites qui vivent sur le travaille de leur employés en les traitant comme des merdes. Sur une de mes missions j’ai été facturé 90 000€ par ans au client j’en touchais 24 000€ brut annuel si il n’y avait pas les SSII en intermédiaire le client paierais moins pas ans et moi je pourrais gagner plus et vivre mieux.
Ensuite j’ai travaillé pour des SSII qui vendaient comme technicien confirmé des gens qui n’avait aucune compétence dans le domaine afin de payé le moins possible le tech pour avoir une plus grosse marge de bénéfice
Enfin j’ai fait 4 SSII dans ma vie. La dernière m’a rapporté 1 ans de dépression leur entité service support était pas assez rentable du coup pour la supprimer sans avoir besoin de payé les indemnités de licenciement, ils ont mis la pression sur les tech pour qu’ils démissionne en pratiquant la diffamation, les insultes, les menaces etc….
Celle d’avant n’avait jamais d’argent pour les augmentations (j’ai rencontrer un gars qui n’avait pas été augmenter depuis plus de 10 ans) et les responsables t’insultaient comme un chien si tu avait le malheur de demander à ce que les heures supplémentaire qu’il t’imposaient de faire te soit payé et (même traitement en cas de refus pour les faire).
Donc je peux te confirmer de part mon expérience que les SSII ne servent à rien si ce n’est à parasité et pourrir la vie de pas mal de gens.
« Peut-être s’est-il trompé de voie, peut être manque-t-il de courage pour en changer… »
Perso je me suis posez la question mais en faisant un bilan de mon parcours et relisant tous les mail de remerciement pour la qualité de mon travail, ma rapidité d’action, ma discrétion ou simplement pour ma gentillesse que m’ont envoyé les client chez qui je suis intervenu, j’en suis venu à la conclusion que ce n’était pas moi qui avait commis une erreur de carrière mais que c’était les SSII la grosse erreur de ce monde.
Quand au manque de courage ça fait plus de 2 ans que je suis au chômage et que j’essaie d’évoluer pour avoir un poste à la hauteur de mes capacités mais c’est super compliqué à faire quand tu à dépassé la trentaine.
PS: désolé pour les fautes d’orthographe mais j’ai pas franchement le temps de me relire.
Bonjour,
nous sommes d’accord sur un point, si on n’est pas content de son job, il suffit d’aller voir ailleurs. Il y a un côté mercenaire à cela, et c’est très bien.
J’ai pour ma part passé la quarantaine, ma hiérarchie ne m’a pas encore parlé de l’herbe du voisin, et quand je me suis senti mal dans un job, j’en ai trouvé un autre. Pas forcément pour gagner plus d’ailleurs.
Je pense qu’il n’y a pas de vérité, chacun mène sa carrière comme il veut, comme il peut. Je trouve que la critique ne sert à rien d’autre que de décourager les autres et se décourager soit même
@macroute
Les SSII ne devraient pas exister, ceux sont des parasites….
Les clients sont stupides de travailler avec des SSII parce que cela leur coute plus cher…
Visiblement les SSII exploitent les gens…
Personne ne te propose de poste à la hauteur de tes capacités….
Je me demande bien pourquoi autant de gens font autant d’erreurs et cautionnent un tel système !
Je suis d’accord avec toi, beaucoup d’ingénieurs d’aujourd’hui sont les ouvriers d’hier. En même temps, tout le monde veut que ses enfants font des études, le niveau des diplômes s’adapte donc à la réussite d’un maximum. Les usines sont remplacées par des centres de services en ingénierie….les profils autrefois valorisés parce que rares sont devenus très courants, les métiers se sont organisés, taylorisés et l’informaticien indépendant et créatif d’il y a 20 ans est devenu le maillon d’une chaine, l’élément d’un système… Ce n’est pas facile à accepter…
Bonjour,
il est effectivement quasiment impossible d’utiliser des free-lance plutôt que des S.S.I.I. dans les grandes entreprises pour des missions de court-terme. Il y a à ma connaissance deux raisons principales.
Les services des achats souhaitent négocier les prix, et ne peuvent le faire sur chaque prestation.
Autoriser l’achat de prestations directement à des freelance, c’est tomber potentiellement dans des travers de copinage (prestation de 500€/j commandée à son épouse ou son frêre…).
Quand à l’embauche directe, elle est possible, mais irréversible. C’est le débat plus large du droit social français trop rigide et de ses effets pervers.
il y a aussi des questions de backchich (retro-commissions) entre la SSII et le gars qui se fournit dans entreprise, pression a la baisse dur le prix de la prestation avec un seul fournisseur et encheres inversée, plus grande faiclité pour le service achat,
c’est aussi pourri de ce coté !
Bonjour,
les S.S.I.I. ont leurs défauts.Toutefois, elles sont une filière qui marche pour se forger une première expérience et un début de CV. Cela n’existe pas dans tous les secteurs.
Je pense qu’il ne faut pas mettre sur le dos des S.S.I.I. des points qui sont plus généraux: oui, beaucoup de français manquent de savoir vivre. Oui, la France connait un chômage de masse qui autorise le management par la peur. Oui aussi, sous pression de la carrière et de la famille, la plupart des gens dans la force de l’âge, et donc des managers, ne sont pas le philosophe poète dont rêvent les jeunes.
Oui aussi (sujet qui m’intéresse le plus, et que j’essaie de développer sur mon site), le métier de l’informatique d’entreprise est désagréable.
J’ai moi-même travaillé dans une SSII, mais pas comme presta, puisque j’étais au forfait. Bon, comme il été dit, pour un premier emploi, on est souvent obligé de prendre ça. Le liberté de choisir son employeur n’est que théorique dans notre pays.
Mais pour moi, le but était clair : rester deux ans pour avoir une ligne de plus sur le CV et me tirer. Le seul objectif mensuel étant mon chèque à la fin du mois.
Ce que je n’arrive pas à comprendre, c’est pourquoi les gens se laissent mettre la pression par leur hiérarchie. Tu es en SSII, tu t’en fous du gignol au-dessus de toi qui te dit qu’il faut atteindre tes objectifs et patati patata. Franchement, je ne vois pas l’intérêt.
J’ai passé deux ans et demi peinard en province, un salaire de 1700/mois (pas terrible, mais pas trop mauvais pour la province) et on m’a filé un chèque pour que je parte. Finalement, ça n’a pas été pour moi une trop mauvaise expérience.
Nous arrivons en 2014, même constat. « Arrivé au sein d’un open space de ERTZ, je fus atterré par le climat de puérilité ambiant », tiens j’ai connu pareil. Je me suis parfaitement reconnu dans l’article. Le management est aux ras des paquerettes. On te met chez un client (sans te former, cela va de soit), et tant que tout se passe bien, on te laisse croupir, et sans t’augmenter, bien sur !! Sauf que évidemment comme c’est mal géré rien ne va !! Evidemment on te demande de faire des amplitudes horraires délirante (genre 8h-20h30), et bien sur d’étre a l’heure et étre présent !! Sauf que avec le salaire qu’on te prescrit, c’est impossible de se loger en petite courronne et d’avoir des transports fiable. Preuve : mes collègues habitent dans des villes aux limites de l’ile de france : MELUN, ROUEN, ORLEANS… La seule solution ? La rupture conventionnelle pour toucher la prime dûe (a défaut d’augmentations…), ainsi que les assedics (On va pas démissionner, faut pas déconner). De toute façon une entreprise (une autre SSII ?) te prendra immédiatement derrière. Car oui, quand vous voulez changer de boulot en contrat vous avez un préavis (1 mois et 2 mois si plus de 2 ans dans l’entreprise), et ça les recruteurs n’aiment pas !! Car évidemment les demandes clients se font dans l’urgence et a la dernière minute !!
J’ai travaillé en SSII pendant 7 ans et j’y bosse encore. 4 différentes boites. Une sorte de mafia qui essaye d’écraser les employés au profit de bénéfices commerciaux qui n’ont plus aucune logique. Gestion DRH pire qu’inexistante, carrément néfaste et cauchemardesque. Aucun des employeurs SSII que j’ai eu ne respectait la loi et il faisait tout pour ne pas la respecter.
Plus de 3 ans de SSII prestataire d’une autre SSII chez le client final… la chaîne alimentaire par excellence.
C’est le far west.
Quant à la reconnaissance des compétences apportées concrètement sur le terrain, c’est plus dans le registre d’une enfilade de poutre sans vaseline. Les grands jours, on peut rajouter du verre concassé.
Bon. Ca commence à bien faire… ‘vais me tirer la semaine prochaine.
Lucius, que faites-vous maintenant ?
J’ai quitté l’univers des SSII, mais je travaille toujours dans le domaine de l’informatique et je m’y plais bien.
Bravo ! C’est criant de vérité. Je n’ai pas le même parcours que toi mais ton article m’a rappelé quelques souvenirs, et m’a aussi fait rire, souvent jaune… Courage à toi si tu es encore dans ce secteur. De mon côté j’essaye d’en sortir mais sans grand succès pour le moment…
PS : pardon je n’avais pas lu ton dernier commentaire. Content que tu ne subisses plus les malfaisances de l’univers des SSII.
j’ai longtemps travaillé en informaytique mais tres peu pour des ssII juste quelques années et c’etait meme pas une vraie SSII touce a tout mais un grand editeur de logiciels US, pour leur departement consutance. En fait j’ai meme pas commencé en SSI mais chez un petit editeur et j’allais jamais chez un client, je developpais un logiciel ave cun collegue
Je suis d’accord les SSII sont des saloperies, le pire qui se fait en informatique. Devenir interne chez le client , le reve qu’on fait miroiter c’est des conneries car tres peu de grandes boites engagent en interne et avec les grandes boites il n’y a plus aucune securité de l’emploi actuellement et avec la mondialisation on delocalise et on traite de plus en plus les employés comme de la m*
Je loue des maisons en ce moment et je fait beaucoup moi-meme car je constate qu’un bon artisan est surchargé (pourquoi j’ai fait des etdues d’inge bac+5 et master comme un con ?) sans parler de metiers a la con qui facturent tres cher (ex : avocats) alors que les inge (etudes difficile et longues) qui bossent en SSII sont traités comme des esclaves parfois et mal payés (franchement 25k brut je vous plains)
Perso j’ai fait freelance, ca marchait bien au debut mais ensuite j’ai connu la crise de 2002, longues periodes sans contrat qui m’a fait quitter l’informatique a jamais et degouté de l’informatique (cyclique par-dessus le marche). je precise que j’etais passioné par mon boulot.
voila pour mon temoignage
Je découvre ton témoignage en tant qu’étudiante en école d’ingénieurs.. Et j’avoue que ça me laisse un peu sans voix. Enfin, merci de ton partage, ça pourra peut-être limiter la naïveté à la sortie de l’école.
J’adore votre article, j’aimerais tellement vous raconter mon expérience dans les SSII et celles qui se défendent d’en être 😀
J’ai 46 ans et j’ai arrêté ces conneries il y a 4 ans mais j’avoue que ça laisse des traces.
J’espère que vous avez trouvé votre voie.